dimanche 20 mars 2016

Digression autour d'un bouchon

  Je me réveille, m’assois au bord du lit et tend la main vers la bouteille d’eau. Je dévisse le bouchon, il quitte ma main et va rouler sur le sol je l’entends continuer sa course pendant quelques secondes.
Ne le voyant pas sur le sol, je pense qu’il a du se cacher sous le lit. Avec mon mal de dos je ne peux pas me baisser et décide donc de pousser le lit. Je me cogne les doigts de pied ; je ne sais pas si vous avez essayé entre le lit et vous c’est toujours le lit qui gagne. D’un geste brusque je me retourne et là c’est mon coude qui attaque la bibliothèque, encore perdu. Ce sont toujours les objets inertes, semble-t-il, qui remportent la victoire ou alors ils sont plus durs à la douleur que nous?

A partir de ce moment, une personne ayant toutes les capacités nécessaires de  la réflexion devrait s’arrêter. La loi de Murphy est claire sur ce point : dans le monde il y a  toujours quelqu’un pour emprunter la voie de la catastrophe.

Donc deux solutions. La première est de se dire « le bouchon peut continuer sa course folle à explorer tout l’univers sombre des dessous du lit je m’en fiche ! » La deuxième, plus hardie et revancharde, est de se dire «je ne me suis pas fait mal pour rien je continue le combat ! » mais comme il est dit plus haut les choses gagnent souvent à ce jeux. A ce moment je pense, je ne sais  pourquoi ? À cette association qui collecte les bouchons en plastique et me dit « Je les plains ! tous ces bouchons qui roulent partout, bon pas sous le lit, mais dans tous les coins ! » Peut être pourrais-je  les contacter pour monter une association des victimes de ces ronds de plastique? Heureusement la loi de Murphy ne prend pas en compte le coté comique de ces situations il faut toujours avoir un peu d'autodérision pour relativiser.

Avec de la chance un jour je vais marcher dessus pieds nus, m’ouvrir le pied et boiter pendant deux jours. Je dis « avec de la chance ! » ce serait plutôt de la malchance. Certains diront «Lui, il n’a pas de chance ! » Alors là je dis « non ! » j’ai horreur qu’on dise « tu n’as pas de chance! » comme si la malchance avait un côté définitif, tu ne peux pas lutter contre. Comme si lorsque tu nais une bonne fée se penche sur ton berceau et avec sa baguette elle te dit « tu seras chanceux ! » alors que pour d’autre  il n’y avait plus de fée disponible ils envoient donc une stagiaire qui, ne connaissant pas le boulot, prendrait sa baguette à l’envers au moment de prononcer sa phrase magique. Il est vrai aussi que pour avoir des chanceux il faut des malchanceux quelqu’un qui gagne au loto est chanceux grâce à tous les malchanceux qui ont perdu. Je suis persuadé que la chance tourne.

Tout ça pour dire que je ne crois pas à un état dont on ne pourrait aller contre.

Le bouchon n’a qu’à continuer sa vie de son côté, un jour un aspirateur l’avalera se sera un juste retour des choses, là la chance aura tourné pour lui. Je pourrai me consacrer à aller de l’avant vers d’autres aventures, plus dangereuses les unes que les autres, et, avec un peu de chance, je survivrai.

dimanche 28 février 2016

Quincet

  Devant sa porte trônait un superbe pissenlit. Il me disait « tous les matins je pisse dessus ; il n’y a rien de tel pour le faire pousser ». J’étais un peu écœuré mais force était de constater que c’était le plus beau pissenlit à la ronde.
On l’appelait Quincet, son vrai nom, je n’ai jamais entendu son prénom ou bien je l’ai oublié.
C’était un clochard comme il en traine dans les campagnes, vêtu d’un  pantalon et d’une veste de toile bleue; casquette sur la tête on le repérait de loin; beaucoup s’en écartaient, l’errance et la pauvreté pouvant être contagieuses. Dans notre monde agricole fin des années cinquante beaucoup de croyances habitaient encore les âmes du village et il n’était pas rare de voir des femmes se signer quand elles croisaient ce genre d’individu.

Il avait travaillé un peu chez mon père mais le boulot et lui ne faisait pas bon ménage. Il a donc décidé de vivre de rapine et de l’aide des gens faisant de temps en temps un peu de jardinage. Mon père lui avait cédé un bout de bâtiment; nous avions trouvé un vieux poêle, une gazinière et un matelas et dans son deux pièces il semblait sinon heureux du moins à l’aise.
J’avais dix ans et j’allais le voir de temps en temps. Chez lui, c’est l’odeur qui m’importunait un peu; il y avait de vieux journaux et avec l’humidité cela sentait le moisi agrémenté de sueur pigmenté de saleté aussi. Il me fascinait un peu par son choix de vie, il semblait libre par rapport à mes parents qui trimaient. Raillant les gens pressés et accaparés par leur travail, il avait le beau rôle, même en situation précaire. Dans mes yeux d'enfant il avait raison.

A l’aube de l'adolescence je me posais des questions sur ce que je deviendrais et voir un homme qui avait décidé de rester à ne rien faire me faisait rêver et peur à la fois. Comme beaucoup de gens dans son cas, il philosophait à ses heures perdues. Il avait bourlingué, connaissait la capitale et d’autres contrées. Je restais donc là, assis sur la marche de pierre un peu fraîche, à l’écouter me raconter ses aventures qui s’enrichissaient au fil des récits. Le but était de voyager dans ses pensées et si parfois il s’évadait de la réalité en l’enjolivant,  je restais complice de ses errances. Au début des années soixante on avait une vision un peu réduite du monde que nous donnaient deux chaines de télévision aseptisées; lui  me faisait voyager à sa façon, me montrant d’autres endroits que celui du travail où je baignais déjà petit. A la ferme nous sommes confrontés au monde professionnel tôt car nous vivons sur le lieu même du travail de nos parents. C’est donc le coté  baroudeur et l’aventurier qui me faisaient rêver en entendant ses récits rocambolesques. Je ne me rappelle plus dans quelles régions il disait avoir posé ses pas, il ne m’en reste que des images floues mais pleines de mystères qui entretenaient mon imagination débordante.

Parfois il faisait une descente dans la cave et ivre de cidre il devenait méchant, insultant mon père qui l’avait aidé. Ces jours-là, la magie ne fonctionnait plus entre nous, mes rêves se brisaient sur la dure réalité du présent, je comprenais que la vie est autre que celle qu’il voulait bien me décrire. Il me faisait même peur voulant se battre avec mon père, la violence de ses paroles me glaçait. Comment ses mots pouvaient distiller tant de haine. Puis les jours passant je retournais le voir, il ne semblait pas se rappeler ses colères et débordements; peut-être accumulait-il la rancœur de sa pauvreté comme un carburant qu’il devait libérer au risque de ne plus accepter sa condition.

Un jour il me montra un gros clou planté dans la poutre qui traverse sa pièce il me dit : « tu vois c’est là qu’un jour je me pendrais quand je ne pourrais plus! »  Je ne comprenais pas pourquoi un jour « il ne pourrait plus!» n’ayant que la vision d’un enfant innocent des accidents de la vie. Plus tard, j’avais vingt ans, j’étais au service militaire, ma mère m’écrit « Quincet s’est pendu à la poutre de sa maison c’est ton frère qu’il l’a découvert et ton père l’a dépendu !». Seul mon père et mon frère ont suivi son corbillard jusqu’à sa dernière demeure.

Le peu d’innocence qu‘il me restait est parti avec lui ce jour-là. Bien sûr ce n’était que Quincet, un clochard, mais parfois on peut avoir des rencontres qui vous marquent même si elles paraissent insignifiantes  à l’aune d'une vie. Quelque chose quelque part à l’intérieur de moi reste et vient me rappeler de temps en temps qu’il y avait chez nous un clochard qui vivait là.

 Il se nommait Quincet.

samedi 23 mai 2015

Il en manque une!

  Il venait de faire à peu près un kilomètre pour aller chercher les vaches dans le pré. Il les avait entassées dans le parc jouxtant la salle de traite, s’était assis et attendait.
C’était l’été nous prenions le café de cinq heure cet après-midi-là.

Il faisait bon et la fenêtre était ouverte. Par celle-ci nous pouvions voir les vaches parquées. Mon père regarde et soudain crie : « Il en manque une ! » Turc qui nous fixait tourna la tête vers le troupeau comme pour les compter. Il se leva et couru dans la prairie. Quelques instants plus tard il ramenait une bête, un peu trop vite d’ailleurs on ne fait pas courir une vache allant à la traite. Turc n’aimait pas être repris dans son travail et cette vache allait s’en souvenir. Le moteur de la machine à traire se mit en route, une porte s’ouvrit, le travail de Turc continuait, il devait faire entrer les vaches quatre par quatre.

Turc était un chien, un bâtard, pas de race ou plutôt de plusieurs. Mon père se targuait de bien dresser les chiens au travail, l’intelligence de la bête comptait pour beaucoup dans cette science. Turc est le plus doué que j’ai connu, il était un être entre chien et homme comme on peut en croiser rarement. Rare de voir des animaux qui ont quelque chose en plus. La manière dont il regardait dans les yeux le prouvait il semblait nous comprendre rien qu’en nous observant ; on avait l’impression d’être jugé lorsqu’il posait son regard.
Il nous arrivait d’aller travailler dans nos champs à trois ou quatre kilomètres. Turc voulait toujours nous accompagner dans la voiture, il était le premier à sauter dedans,  assis derrière, le nez au vent de la vitre entr’ouverte. Quand l’heure de la traite approchait, notre travail n’étant pas terminé mon père se tournait vers le chien et lui disait : « Il est l’heure des vaches ! » Turc levait les oreilles et après quelques secondes d’hésitation (j’allais dire de réflexion mais …) partait à travers champs et lorsque nous revenions les vaches étaient prêtes à la traite. Notre berger les surveillait.
La vie de Turc ne pouvait s’accomplir sans l’homme bien qu’il dormait dehors, il nous attendait à la porte le matin pour nous saluer d’une cabriole afin de montrer son contentement. Il comprenait les réactions de l’humain et scrutait le visage de la personne comme pour tester l’humeur.

Il devait participer aux travaux de la ferme, bien sûr son principal emploi était la traite mais il arrivait dans la journée que nous déplacions des bêtes d’un champ à un autre, à cette époque nous effectuions le trajet à pied avec les animaux empruntant des chemins et des routes, il fallait donc orienter le troupeau ; Truc passait à travers champs pour doubler les bêtes et lors d’un croisement de deux chemins, Turc se mettait en retrait dans un de ceux-ci de façon à ce que le troupeau, ne sachant pas où se trouvait le chien, file tout droit. Lors des ramassages de foin il lui arrivait de monter sur le plateau ou l'on charriait le fourrage, au fur et à mesure des rangs entreposés, il se retrouvait à plus de cinq mètre d'altitude. Pour redescendre il se laisser glisser sur le foin et sautait dans mes bras.

Je m’en souviens comme d’un compagnon de route également, il m’arrivait de m’asseoir sur une haie et rêver, je regardais la nature, Turc venait s’asseoir à mon côté en faisant semblant de fixer l’horizon; au bout d’un moment il posait sa patte sur ma cuisse pour me sortir de mes rêveries et m’occuper de lui. Je le prenais alors par la tête et le balançait; il revenait à la charge et soudain il courait à travers le champ pour revenir vers moi à toute allure, il adorait jouer. Je lui appris à jouer au foot, je tirais dans la porte d’un bâtiment de la ferme m’en servant de but. Turc avait vu le manège un jour il s’interposa entre la porte et moi et se mit au défi d’empêcher le ballon d’entrer dans la bâtisse. Il ne regardait pas le ballon, c’étaient mes yeux qu’il fixait et quand le ballon partait il se détendait pour le détourner du museau.
Voilà ce chien, bien que bâtard mais beau, était la crème des animaux.

Un jour revenant des fenaisons nous voyons ma mère désespérée.
« Turc est mort ! » annonça-t-elle.

Il était en pleine force de l’âge quelqu’un l’a empoisonné  pour une jalousie de chasse ou autre bêtise humaine. Turc est allé chercher ses vaches il est tombé plusieurs fois le nez dans la poussière, il a vomi; une fois les bêtes parquées il s’est étendu et la bave aux lèvres il s’est éteint; le travail était accompli malgré tout. Nous l’avons enterré tristement, il restera gravé dans ma mémoire et de temps en temps je me remémore la phrase : 
« Il en manque une ! »

mardi 24 juin 2014

Les Taupes

Je plonge dans le trou béant ce matin
rejoindre mécaniquement ce monde souterrain
La nouvelle génération de taupe, nous sommes
marchant dans ces galeries creusées par les hommes

Sur le quai tous regardent le tunnel sombre
d’où va surgir le bruyant serpent de métal
qui ouvrira ses gueules vomissant le bétail
emmenant sa nouvelle  cargaison vers l'ombre

Une femme pleure mais personne ne la regarde
Elle est triste, elle a eu une mauvaise nouvelle
Son mari l'a quitté pour une plus belle
Une maladie lui prend le fils qu'elle garde

Personne dans ce lieu ne saura la raison
Les gens baissent la tête de peur qu'on les toise
Ils ne veulent pas se dévoiler montrer leur prison
Ne pas paraître comme ceux que leur regard croise

Un jeune monte, la musique en serre-tête
les yeux roulant sur le jeu de sa console
Il est le pendant des personnages, de ses idoles
Propulsé dans un monde qui le ballotte, l'entête

Continuant son trajet malgré les bousculades
Il ne retiendra que le bruit, les roucoulades
de  ses écouteurs et les images de l'ordinateur
S’en allant laissant les gens à leur torpeur.

Cette jeune femme qui tranquillement se maquille
Il y a dix ans elle n'aurait pas osé cette fille
Aujourd’hui pour elle le métro est l'espace temps
Plus chez elle, pas au travail elle prend l'instant

Avec dextérité malgré les secousses elle s'embellit
Elle doit faire bonne figure, ôter les rides de la nuit
de mascara et de fond de teint elle gomme, aplanit
Deux stations encore et le miracle s'accomplit.

Cette petite vieille qu'en finit pas de parler
Elle houspille, bouscule les gens invites
Critiquant la publicité parlant de sexualité
Elle prend à partie, nous force à l'écouter

Ceux qui ne la connaissent pas sont étonnés
Mais ce qu'elle dit n'est pas dénué de certitude
Ce sont des vérités basiques des choses sensées
Elle prend le choix de les crier pour éviter la solitude

Ce mendiant qui chaque jour sort sa rengaine
Un discours auquel lui ne croit même pas
Réclamant quelqu’argent pour un repas
Grâce à nous il sentira moins la haine

Chaque jour le propos s'enrichit d'un couplet
La maladie, le chômage,  le malheur au complet
Rendant les gens complices de ses ennuis
Il part nous laissant finir notre nuit

On n'est jamais si seul que dans une foule
Si différents et pourtant si proches
On voit les gens on les croit moches
Pourtant en dedans il y a un cœur qui roule.

Le métro poursuit sa couse infernale
Un virage les corps s'entrechoquent, se touchent
Une décharge électrique des sourires débouchent
Un souvenir doux restera de cette heure matinale


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samedi 15 mars 2014

Lola

Elle est sous son réverbère.
Elle frissonne dans ses cuissardes et sa mini-jupe, c’est la fin de l'été, le temps est encore agréable. Bientôt l’hiver arrivera.
La nuit se meurt. Alors que la ville s’éveille elle termine son job. Elle se voit déjà rentrer chez elle où l’attend son petit bout de vie encore endormi. Elle rentrera dans sa chambre s’assurant du sommeil du petit enfant, retournera dans la cuisine préparer le bol, les céréales et le sucre puis ira s’asseoir sur le lit de sa fille afin de la regarder avant que le réveil efface l’innocence des rêves. Le soleil glissera un de ses rayons sur le visage de poupée, éclairant d’ombre et de lumière ce portrait d’enfant qui doucement s’étirera. Lola aurait aimé avoir un compagnon, lui préparer aussi son repas matinal afin qu’il parte rassasié à son travail. Elle lui donnerait son corps cet oasis fait de monts et vallées rutilantes ou il viendrait se repaître, oublier les tracas de la vie quotidienne. Au lieu de cela Lola est un désastre écologique à elle seule, ce corps, cette nature elle l’a transformée en usine, fabrique à plaisir où viennent se jeter des corps gras et puants. Elle recycle, purge et nettoie les cerveaux des types lubriques. Elle assume, Lola, elle fait travailler son seul capital, enfin ce qu’elle pense être son seul atout. A sa fille qui lui demande : « c’est quoi ton métier maman? » elle répond : « c’est donner du plaisir ». Le bonheur elle le réserve pour son enfant. « Bon pas rêver ! Il est l’heure d’emmener la puce à l’école» se dit-elle.
- Pourquoi je dois aller à l’école ? Maman. Je voudrais rester avec toi.
- Pour comprendre le monde mon cœur et avoir les armes pour te défendre!

dimanche 3 mars 2013

Normandy Rodeo

"Tiens bon! tiens bon!" criait mon père du haut de la butte.
"tu vas encore te faire avoir!"

"Ça y est encore la réplique qui tue" il va falloir que je prouve le contraire, "je ne sais pas si c'est du coaching" pensais-je en courant. En courant! Plutôt en me laissant porter. Car le but du jeu, qui n'en était pas un pour mon père, était de se laisser traîner. Le jeu disais-je était d'essouffler le taureau afin de l'attraper. La méthode, je ne sais si mon père l’avait apprise dans les livres ou si elle lui était venue de ses lointains ancêtres chasseurs. La méthode donc était de prendre la queue de la bête et de se laisser emporter tout en essayant de freiner l'animal. Le premier fatigué avait perdu. Bon le jeu n'était pas forcément équitable, car nous étions deux, mon frère et moi, quand l'un était fatigué il passait le témoin, enfin la queue, à l'autre. Nous pouvions aussi nous préparer tandis que le taureau, lui, vaquait à ses occupations sans se soucier d'une quelconque attaque.
Le combat se passait en plusieurs phases.

La première était d'attraper cette queue, comme on le fait gamin au manège avec la queue de mickey pour gagner un tour gratuit. Là c'était le tour du champ que l'on gagnait et avec la totale, grands huits et autres frayeurs. Pour se saisir de ce bout de poils, mon frère essayait de forcer le taureau à m'approcher, une fois la bête me frôlant, j'empoignais sa queue et là était l'instant crucial, le temps que l'animal comprenne ce qu'il lui arrive, je devais me positionner dans sa course afin de ne pas ressentir le coup de rein de mon adversaire.

la deuxième phase elle, était la plus longue et la plus fatigante. Une fois accroché au taureau, comme un poisson à l'hameçon, il faillait suivre en se laissant porter. Ma méthode à moi, le coach comptant sur la formation personnelle, était de faire de grandes enjambées. J'avais l'impression, l'esthétique en moins, d'être efficace. Il fallait aussi anticiper. C'était dans les virages que nous étions vulnérables, Nous étions déportés et souvent étions obligés de lâcher car une haie ou une clôture arrivait à grands pas. Si nous restions accrochés c'était la catastrophe. Le partenaire devait rester en alerte car à la chute de son collègue il fallait reprendre le témoin afin de ne pas laisser la bête souffler. On faisait la queue si je puis me permettre.

La dernière phase était la plus stressante. Une fois l'animal épuisé, il restait à espérer que les renforts arrivent vite car les ruades de la bête constituaient un danger non négligeable. Lâcher à ce moment stratégique du combat nous promettait les injures des spectateurs. Il m'a semblé une fois voir le sourire du taureau que j‘avais lâché à ce moment. Je ne pourrais l'affirmer.
Malgré tout nous gagnions la plus part du temps. Rare étaient les compliments et la fierté restait un sentiment que nous savourions chacun de son côté. Sobre dans la victoire comme dans la défaite. Je ne me souviens pas de félicitations de mon père et coach à la fois.

"Tiens bon! Disait mon père surtout ne lâche pas!".

mercredi 25 avril 2012

Poémes

         Demain

Demain, peut être que les hommes comprendront
que leur monde tel qu'ils le font ne tourne pas rond
qu'a force de croire qu'ils ont la vérité
ils ont perdu toute simple humilité

Demain l'argent ne sera plus une valeur
on n'échangera que les choses du cœur
le profit ne sera plus le seul objectif
donner deviendra un geste instinctif

Demain on ne pensera plus à dominer
on se contentera de vivre heureux
que le but n'est pas de culminer
mais de chercher a être généreux

Demain l'homme ne pillera plus sa terre
il maitrisera les énergies nouvelles
celles qui ne tuent pas sa mère
laissant à ses enfants la nature belle

Demain il n'existera ni misère ni sollicitude
personne ne réclamera pour survivre
la vie au contraire sera facile à vivre
partager deviendra une habitude

U n jour peut être ce sera demain
T ous les hommes se tiendront par la main
O n ne sera plus des grands plus des nains
P arceque la différence sera reine
I gnorant la laideur et la peine
E n vivant d'un sang neuf dans nos veines


        L'éternité

Elle est partie sans bagage
s'en est allée sans pleurer
s'élevant dans les nuages
afin de mieux nous regarder

Les pluies sur nous auront un peu d'elle
Une goutte une larme qui saura
le souvenir tout de suite reviendra
et son sourire comme une étincelle

La vie la mort des histoires d'homme
comme Eve qui mange la pomme
le paradis ici n'est plus qu'un rêve
Maintenant elle le connait Geneviève

Demain qui sait peut être plus vite
on se retrouvera on sera quitte
la vie la mort plus d'importance
l'éternité sera notre distance.



        Crépuscule

Le  bourdonnement d'un vol de libellule
dans les grandes herbes autour de l'étang
qui se pose sur un coquelicot rouge sang
le soleil couchant annonce le crépuscule

l'étang reflète une beauté du monde
que la truite dorée d'un bond a froissé
faisant des grands cercles sur l'onde
puis plongeant dans l'abîme angoissé

au loin une vache déchire le silence
d'un meuglement qui résonne à l'aventure
l'ombre envahit le jour redessinant la nature
avant de l'enfermer dans un noir intense

l'horizon s'enflamme derrière la colline
le jour se meurt dans ce bain de sang
la vie que la nuit emprisonne attend
espérant de nouveau que l'aube la câline

Je quitte la route laissant derrière moi
un peu de ma jeunesse perdue
mais fort de l'expérience acquise en soi
repartirai dans cette course éperdue


        Uriah Heep

Nous roulions sur la route des vacances
la cassette nous inondait d'envolées d'Uriah Heep
La Simca 1000 blanche filait sa route
Derrière trois copains copines silencieux

Nous étions en communions tous les cinq
La musique, le soleil et la route
Des moments qu'on ne voudrait jamais quitter
Au loin la mer et l’horizon de liberté
Ce sont nos premières vacances, les études finies

Nous allons camper dans les dunes de sable blond
Un parfum de vie m'envahit, le monde m'appartient
Tous ces efforts enfin récompensé et toi.
Uriah heep continue à déverser ses mélodies

J’approche ma main de la tienne et à jamais
Fuir le monde étourdissant, on aurait pu
On aurait peut être du, la vie parfois
Bascule sur un coup de tête, une idée

Uriah heep chante pluie dans mes larmes
Voilà un instant avec toi et déjà les pleurs
C’est fou ce que la musique a sur moi comme effet
je me souviendrai et n'oublierai jamais.

Rain, rain, rain, in my tears
Measuring carefully my years
Shame, shame, shame, in my mind
See what you've done to my life

Rain Uriah Heep


        Dehors

Dehors, dehors il y a la vie
enfermé derrière mes barreaux
je suis privé du vent chaud
le froid pénètre mon envie

L'espoir décline le jour
L'ombre envahit mon ennui
Les couleurs s'estompent, suit
Un mal lancinant et sourd

Cette nuit pleins de cauchemars
surviendront me transportant
dans un monde délirant
fait de démons et cafards

Demain, demain si de nouveau
Je revis l'espoir renaitra
au fil du jour déclinera
Routine de la vie un jour finira


        Léonard

Et Léonard pleure sa musique lancinante
Des images volent dans mon imaginaire
Me nourrissant de sa poésie enivrante
Je communie ne comprenant que son air

Plus que les mots la musique déclame
Je me suis forgé une poésie à écouter
Ces chansons que l'on disait sans âme
Je les recréées en moi pour m'évader.

Et Léonard chante Marianne
Il s'illumine et s'enflamme
il est prêt à vendre son âme
Et Léonard s'enfuit avec Suzanne

La musique m'a permis la survie
Une nourriture, un souffle, un besoin
Dans mon parcours elle m'a suivit
M’accompagnant, m'envoutant  au loin

Et Léonard chante l'oiseau sur le fil
Il réclame un peu de liberté
Des âmes il change le profil
S’envolant vers l'éternité.


        La route

La route luit
La Lune est claire
La route brille, la Lune l’éclaire
Je cours à perdre haleine.

Mon souffle couvre à peine le bruit des griffes sur le goudron
La route est longue
La route scintille, la lune est rousse
Je poursuis cette touffe de poils

Son souffle embaume la nuit.
La route n'en finit pas.
La route est chaude du soleil de la journée
Un instant et mon poursuivant sera sur moi

La route est longue, je n'en verrai pas le bout
Ma vie est courte
La route défile sous mes pas
Bientôt j'aurai mon repas

Plus que deux pas et il est sur moi
La route s'ouvre.
C'est fini l'instant est à l'abandon
Mais quel est cet obstacle devant moi

Le choc est terrible et je suis groggy dans le fossé
Jeannot lapin tu es sauf.

samedi 31 mars 2012

Panne de télé

Un nuage magnétique vient de s'arrêter sur la ville. Plus de télé, c'est la panique, la catastrophe, on avait pensé à tout, au terrorisme, aux inondations, au feu, au tremblement de terre. Pas à ça. Vous vous rendez compte mon pauvre monsieur que font les politiques ? À quoi ils servent ? Même pas capable de prévoir. Comment allons-nous faire ? Pas de grande messe du 20 heures. Ils nous disent ce qu'il faut penser au moins. « Ne mangez pas ça, achetez cette lessive, habillez vous comme ça, ne pensez plus on s'en charge ». C'est inadmissible, qu’allons-nous faire ce soir, nous allons nous retrouver face à face sans cet écran qui faisait la conversation à notre place. Plus besoin de communiquer on le faisait pour nous. Où sont les horreurs que l'on nous servait, les guerres, les pandémies, les famines tout ce qui nous réconfortait, nous permettait de penser que nous n'avions pas à nous plaindre. On ne va pas se replier sur soi, regarder notre vie. Notre petite vie métro boulot dodo comme disait je ne sais plus qui. C'est la grande panique chez les gouvernants, il faut réparer au plus vite c'est la catastrophe, faut trouver une solution temporaire, sinon c'est le soulèvement général on ne contrôle plus rien. Comment nous n'avons pas pensé à ce problème?
Les gens sont dans la rue, à leur balcon. Au début, interloqués puis petit à petit ils communiquent avec les voisins ils parlent. Bien sûr c'est la télévision qui prend la plus grande part des discussions, mais au fil du temps on Entend des paroles différentes. Des attentions vers son interlocuteur, des questions qui entraînent des réponses qu'elles même entraînent d'autres questions. Des conversations en fait. Et puis il fait encore jour dehors, les terrasses de café se remplissent les squares reprennent leur fonction, rassembler les gens. Tout le monde veille, a du mal à rentrer chez soi, ils vivent quelque chose de pas commun et ils le savent, alors ils font durer malgré la nuit qui tombe. La télé au lieu de nous évader comme elle veut nous le faire croire, nous emprisonne dans ses barreaux d'antenne. Elle nous fait découvrir des régions inexplorées mais nous empêche de voir notre voisin. Bizarre comme nous pouvons personnaliser des choses, la télévision, la banque. Quand nous en parlons, nous disons Elle fait ceci Elle nous empêche de faire cela, en fait c'est là que ça devient dangereux, car à force de les personnaliser, on les rend impersonnelles. Nous oublions souvent que derrière ces institutions des hommes sont présents et ceux-ci deviennent irresponsables (dans le sens de pas responsable) du fait qu'ils travaillent pour ces institutions. Ces gens derrière ces institutions ont le pouvoir. Ils sont persuadés qu'ils mènent le monde, il y a un peu de vrai. La télévision est comme toute évolution, dangereuse, si on ne sait pas la maîtriser. Elle aplanit, arase les cerveaux allant au plus simple, cherchant la loi du nombre plutôt que la loi du meilleur Elle racole, attire, emprisonne la pensée. Son but c'est vendre. Créer de l’émotion. Dangereux l’émotion collective, le terrorisme de la pensée rôde.
La panne n'a duré qu'un soir.

Le lendemain tout est rentré dans l'ordre, l'ordre des choses. La télé s'est servie de cette panne comme info afin de la reprendre à son compte. Ce soir le contrôle total sera repris. Bonsoir Madame, Bonsoir Monsieur ne vous inquiétez pas on contrôle tout. La grand-messe peut commencer.

Big Brother vous regarde et veille à ce que vous soyez bien.

dimanche 13 février 2011

Piquou le hérisson

Fable

Piquou le hérisson fait des mathématiques
Mais ce qu'il préfère ce sont les statistiques.
Il passe toute la journée à calculer.
Par les chiffres il est obnubilé.

Il habite à proximité d'une route.
Il compte donc toutes ces machines bruyantes
passant dans leur couleurs rutilantes.
écrasant ses congénères coûte que coûte.

Julot l'ado est un fou de la vitesse.
Sur son engin à deux roues il va, s'élance.
La peur, ne maitrise pas il s'en balance.
Sa mère, en le voyant partir, se stresse.

Un jour Julot il lui arrivera malheur
surtout quand il déchire seul la nuit.
Il sait le peu d'obstacle quand la lune luit
donc il accélère pour toucher le bonheur.

Piquou a longtemps amassé les données.
Parcourir aisément la bande de bitume.
Il ne passera personne cette journée.
Il pourra lui traverser sans inquiétude

Julot a atteint sa vitesse infernale.
Il sent la plénitude venir l'envelopper
quand une boule se profile dans ses phares
il ne peut l'éviter en cette heure matinale

Piquou mort fait partie des statistiques
Il ne savait pas que cette science dite exacte
s'enrichit tous les jours c'est mécanique
il en a fait les frais prenez en acte

jeudi 3 décembre 2009

Nouvelle bourgeoisie

Je regardais Patrick Sebastien au grand journal de Canal plus.

Pour résumer Sébastien veut créer un rassemblement populaire pour dire son mécontentement de la classe politique.
Prendre en compte la pauvreté , les différences sociales et le peu de considération de la part des classes supérieurs.

M. Apathie forcément lui reprochait de ne pas s'impliquer dans la politique et de ne faire que de la critique.
Mais M. Apathie défend son fond de commerce il en vit de cette peopolisation de la classe dirigeante, lui il passe son temps à commenter les petits potins pendant que les grands projets se font attendre.

La France est de plus en plus coupée en deux , la nouvelle noblesse , les nantis.

Ce sont les médias, les politiques, les banques, qui vivent dans un monde totalement déconnecté de la réalité.ils parlent, donnent leur avis mais pas trop taper quand même on a besoin de chacun pour rester dans ce clan.

Les autres ils triment, gagent de moins en moins, se paupérisent .
Le soir quand ils rentrent chez eux ils n'ont que la possibilité d'ouvrir cet écran de moins en moins magique où ils voient vivre cette nouvelle noblesse. Bien sur il y a des émissions ou on parle d'eux mais les intervenants ne sont là que pour s'écouter parler, se réunir et rien n'en sort..

Alors M Apathie, vos leçons vous pouvez vous les garder et surtout pas critiquer des personnes qui veulent faire entendre les gens qui n'ont pas la parole et subissent les sarcasmes des soit disant classes dirigeantes.

Vous aussi les médias vous êtes déconnectés de la réalité, vous vivez en vase clos.
Ce que les années 2000 ont vu arriver c'est une nouvelle classe sociale qui s'agrandit de jours en jours; ce sont ceux qui ont encore du travail mais non pas les moyens de vivre décemment, c'est scandaleux!
Alors bien sûr on nous parle de retraite, faut travailler plus pour payer, ce qu'on ne dit pas c'est qu'un travailleur produit 10 fois plus que dans les années 60 alors ou va le profit.
Cela M Apathie vous ne le demandez pas aux dirigeants que vous recevez, trop démagogique on va me rétorquer, facile je répond.
Allez expliquer aux personnes qui compte avant d'aller au supermarché qu'il faut être politiquement correct.

Bien sûr vous invitez de temps en temps quelqu'un de la France d'en bas mais ce n'est que pour mieux vous renfermer dans votre monde.
De plus vous en êtes à dire a tout le monde ce qu'il faut penser.
La révolte gronde, mais la bourgeoisie continue de profiter de ses privilèges

L'histoire est un éternel recommencement.

vendredi 19 octobre 2007

réflexion sur la télévision

A la télévision et dans les journaux. C'est le culte de la personnalité, le monde est à l'égoïsme.
Tu es trop grosse, fait un régime, tu n'es pas assez bronzée, fait des UV, tu n'es pas assez musclé, fait de la Gym. Tu dois ressembler aux stars de la télé, sinon tu es has been. Tu as des problèmes de couple vient sur l'écran magique pour étaler tes sentiments, c'est la nouvelle pornographie, les gens se mettent à nu, sans pudeur. Un pseudo psychologue vous invite à vous dévoiler davantage, il faut de la misère, du drame pour que les voyeurs en aient pour l'argent qu'ils vont dépenser en regardant les pubs à venir. C'est bizarre comme quoi les téléspectateurs ont besoin de plonger dans les problèmes des autres pour oublier les leurs. Opération de nettoyage de cerveaux, ce n'est pas Arielle mais c'est TF1 qui lave plus blanc que M6, c'est pas Bonux qui garde les couleurs c'est l'île de la tentation qui rend plus bronzé que kholanta. Ce sont les marchands de rêve, vous n'avez pas d'argents, téléphonez peut-être qu'on vous en fera gagner avec nos questions débiles.Regardez nous on en gagne déjà plein. Et la mayonnaise prend, j'ai été étonné l'autre soir que ma belle-mère regarde star ac, comme ils disent, maintenant elle regarde kholanta et je ne sais pas quoi d'autre.
Ce n'est pas fini cela va bientôt être pire, on va nous montrer des monstres, des zoophiles on interviewera en direct la chèvre qui n'a plus peur du loup,mais de M. Séguin car le soir venu il lui fait des choses qu'on verra en direct. C'est choquant? qui aurait dit il y a seulement dix ans que l'on verrait des gens renier leurs pères en direct, et attention ça viendra de plus en vite. Pourquoi cela s'arrêterait faut pas interdire, mai 68 le disait "il est interdit d'interdire" c'est pas tomber dans l'oreille d'un sourd, le seul problème c'est que les gens d'alors voulaient tirer les choses vers le haut,culturel et tout, les gens de la télé n'en ont retenu que la première syllabe. La culture ça ne fait pas vendre. Mais le cul, le voyeurisme, le vedettariat tout cela fait vendre. Il faut créer l'envie, le besoin maintenant on ne s'en cache même plus, le directeur des programmes de TF1 l'a déclaré haut et fort "on est une entreprise de conditionnement pour que les téléspectateurs soit réceptifs quand on va leur vendre du coca cola" c'est fort ça il se sent tellement supérieur qu'il se donne le droit d'annoncer son entreprise de lavage de cerveaux. Qu'est ce qui se passe dans le cerveau d'un homme comme celui là, il doit se situer sur une autre échelle. Est ce une nouvelle forme de dictature, la dictature de l'abêtissement, celle du paraître, regardez bien ces émissions débiles, pas ceux qui sont au premier plan, mais les spectateurs, au premier rang il y a toujours de belles filles qui ont le sourire et qui applaudissent. Arthur, un animateur a refusé un jour d'inviter des handicapés car il faut que son public soit beau a t'il rétorqué.
Au moins on ne peut pas leur reprocher leur franchise.

Révolution

Si nous voulons changer les choses dans ce monde où une poignée d'hommes mène les autres ce sont les jeunes qui les changeront.

La révolution doit se faire par l'école apprendre aux élèves à choisir leur destin. Il ne faut pas détruire, il faut construire autrement. Combien de temps faut-il pour brûler une voiture, dix secondes et pour la construire?
L'école ne doit pas être une usine de modélisation des cerveaux pour intégrer le monde adulte. Elle doit être le lieu où en plus d'apprendre à vivre ensemble doit développer les dons de chacun. L’école doit apprendre à apprendre; elle doit donner les outils pour savoir.

Ne pas se laisser aller à la facilité, rien de positif n'est facile à faire. Profiter de l'expérience des autres c'est commencer à changer les choses. Il faut avoir un regard critique. Ce ne sont pas les communistes, ni même les anarchistes qui feront évoluer les idées. Ils sont enfermés dans des carcans, des principes dépassés. Donnez-leur le pouvoir, ils n'en veulent même pas ils sont mieux dans l'opposition. Ce n'est pas les politiques de maintenant non plus, eux ne pensent qu'à leur place. La politique c'est leur boulot. C’est cela qui ne va pas, le matin ils se réveillent et se disent "faut que j'aille au boulot" .Qu'ils se posent seulement la question qui est mon employeur? Le peuple? Ce serait leur faire trop d'honneur. Leurs employeurs ce sont les lobbies, les pétroliers, les financiers, les multinationales; ce sont eux qui payent leurs campagnes. Plus tard ce sont ces mêmes groupes qui donneront la marche à suivre.
Propos subversifs? Peut-être; des exemples? Sûrement.
Prenez le pétrolier prestige (le non est révélateur) il s'échoue sur nos côtes et celle de l'Espagne; le ministre de l'environnement du moment, la chef du parti des verts, dit :"ce n'est qu'un incident! «Fort! Non ? Que pouvait-elle dire d'autre, le possesseur du pétrolier est son employeur. C’est là que tout coince.
On nous rabâche les oreilles avec les scénarios catastrophes de la planète. Qui aurait dû prendre les bonnes décisions au bon moment? Ce sont les gens qui nous gouvernent. Le moteur à hydrogène, il y a longtemps qu'il est dans le tiroir des chercheurs. Il commence à sortir maintenant. Pourquoi pas avant ?, parce que l'eau (non potable du moins) n'appartient à personne et on veut avoir la main mise sur les ressources, taxer les gens. Ce sont les pétroliers qui ont interdit ce genre de révolution quitte à payer les inventeurs pour qu'ils gardent leurs travaux sous le coude.

Un pays l'a compris c'est le brésil, il a décidé de se défaire de ces empires multinationaux. Le Brésil s'est dit : "nous allons produire notre propre énergie; la canne à sucre». Maintenant l'un des plus grand pays du monde (par sa superficie du moins) utilise 65% de son carburant en alcool de canne à sucre. Il a même obligé les constructeurs automobiles du monde entier à modifier leurs voitures. Résultat: le carburant vaut moitié moins cher et ne pollue presque pas. Tout le monde est gagnant (pétrolier excepté). Quand je dis le monde c'est le Monde avec un grand M car nous profitons de la non pollution d'un pays immense. Il y a 25 ans que le Brésil a pris cette décision. Alors un tiers monde le Brésil! peut-être mais c'est le tiers gagnant. Ce n'est pas facile car en parallèle, les Brésiliens ont fait des médicaments génériques pour lutter contre le sida. Les laboratoires pharmaceutiques (de grands lobbies aussi) font le forcing pour que l'OMS interdise ces médicaments. Je ne m'appesantirais pas sur ce problème car là on touche l'horreur. Je poserais le genre de question :" A qui profite ce genre d'épidémie ?" .Dans un monde normal même loin d'être parfait on ne peut pas se poser ce genre de questions. C'est politiquement incorrect, ils ont même inventé une expression pour contrer les personnes 'mal pensante'.

Qui parle du Brésil quand il prend ce genre de décision, peu de personnes, ou alors des entrefilets comme ça pour se dire qu'on l'a dit mais pas trop fort pour pas déranger. Ce sont les mêmes qui mènent l'information (j'ai envie de dire la désinformation mais on va me taxer de subversif, d'utopiste, de critique. des mots qui ne sont pas que négatif pour moi) .Le problème est que chacun doit être à sa place et ne pas empiéter sur le domaine des autres. Je dis prenons la parole, même si cela dérange les biens pensants. Nous vivons dans un monde bien huilé au niveau de l'information. Un événement survient on sort du placard les spécialistes pour qu'ils viennent faire leur petits discours et repartir. Les banlieues par exemple combien de spécialistes nous avons vu défiler. Des personnes bien sous tous rapports certes, mais à part dans les livres que savent-ils des banlieusards. En me baladant sur le net je suis tombé sur une interview de Malik( Slammeur, moi non plus je ne connaissais pas). Ce mec a parlé pendant un quart d'heure de la vie et de ce que veulent et que valent les jeunes là-bas, eh bien croyez-moi cela vaut tous les discours de l’intelligentsia. L'intelligence n'est pas forcément là où on croit la trouver. Heureusement elle n'est pas réservée à l'élite. Ce sont des gens comme ceux-là qui peuvent révolutionner le monde. Les libres penseurs sont mal vus par les politiques et les médias qui servent ces derniers.
De quel droit Ardisson, animateur de télé pour ceux qui ne suivent pas, déclare ne plus vouloir recevoir untel parce qu'il a tenu des propos dérangeants. C’est un censeur un empêcheur de libre penser, un porte-parole du politiquement correct.
Lorsqu'il dit des choses comme celles-là il est sur une chaine publique, il n'a pas le droit de se servir de ce média pour enterrer quelqu'un. Bien sûr il est libre d'inviter ou pas telle personne en revanche il n'a pas le droit de jeter l’opprobre sur une personne qui ne partage pas ses idées.
La médiatisation à outrance génère des abus de pouvoir, pouvoir d'ailleurs qu'ils n'ont pas car derrière eux sont les ombres d'un pouvoir plus grand, ils ne sont que des marionnettes.

Maintenant il y a Internet et la liberté d'expression devient de plus en plus importante.
Une info circule à la vitesse grand V et ne peut pas être contrôlée, enfouie par les magnat de la presse.
En ce moment les gouvernants font avec, mais je vous le dis bientôt ils vont trouver une parade. Pour eux c'est impensable que tout le monde puisse s'exprimer, il leur faut canaliser, censurer et obliger que seules leur voix soit entendue.
Alors les jeunes apprenez, regardez et prenez le pouvoir.